Que faisons-nous?
La photographie de bébés décédés
Nous ne les remercierons jamais assez. Tous nos bénévoles se rendent disponible tous les jours de la semaine pour garantir le bon fonctionnement de l’association. Nos photographes ont cet immense courage de rentrer dans la chambre des parents, remplie de chagrin et d’émotion. Ils ont tous un grand cœur et aident les parents en leur donnant un peu d’espoir. Plus de 200 bénévoles sont l’association Au-delà Des Nuages.
Notre fonctionnement
Demandez une séance photo via le formulaire sur notre site. Toutes les données sont strictement à usage interne et ne seront en aucun cas partagées avec des personnes externes à l’association. Vous recevrez une réponse dans le quart d’heure qui suit.
Un de nos photographes passera dans les 24 heures après l’accouchement. Il se peut que deux photographes soient présents, un photographe expérimenté et un en formation. Ainsi notre association peut continuer sa croissance et en même temps vous recevrez encore plus de photos. Nos photographes sont tous des bénévoles au grand cœur. Ils réalisent leur travail en y mettant du cœur et avec beaucoup de respect pour vous et votre bébé.
Pour garantir votre vie privée, un « formulaire de consentement » sera rempli pendant la séance photo. Premièrement vous pouvez y indiquer si vous souhaitez que le prénom de votre enfant apparaisse dans notre ciel étoilé (« pour les parents »). Deuxièmement si nous pouvons partager vos photos en interne (pour former nos photographes) et finalement si nous pouvons vous contacter ultérieurement si nous avons besoin d’une photo pour un article, une présentation ou autres. Même si nous partageons rarement des photos, nous demanderons une fois de plus votre consentement le moment venu.
Vous recevrez toutes les photos en format digital et en haute résolution sans (grandes) retouches et une sélection de photos avec retouches.
Nous espérons que grâce aux photos vous puissiez donner une place à votre enfant, qu’elles aideront à faire le deuil et qu’elles soient un beau souvenir.
Le début
2 avril 2012
“Nous sommes désolés, elle ne survivra pas”. Ce n’est pas possible, mon enfant, ma fille, décédée. Je la prends près de moi et tout à coup le sentiment d’être maman grandit encore plus en moi. Maman de Nina, maman de ma fille étoile. Autant d’amour, mais aussi autant de tristesse. Nous essayons de profiter du temps qu’il nous reste avec elle. Nous n’arrivons pas à le croire. Un premier baiser. Ma fille est tellement jolie, trop jolie, une image que je ne veux et que je ne peux pas oublier. Je décide de prendre mon appareil photo car je me rends compte que je dois immortaliser ces instants. J’appelle aussi un ami photographe lui demandant de nous aider. Des centaines de photos seront prises d’elle avec son papa, son grand-père, son frère, mais aussi des photos de famille. Des photos que je peux montrer aux autres, qui lui donnent un visage, une image pour le monde extérieur. Même si une centaine de photos semble trop peu, je les ai. Quand je veux je peux les prendre en main et les regarder car chaque fois je vois autre chose. Je peux montrer ma fille à tout le monde sans que cela choque et j’en suis fière. Je suis un parange (parent vivant le deuil périnatal) très fière et qui veut donner cette opportunité aux autres paranges. Des photos que je chéris…pour toujours. Ma magnifique Nina, visible pour tout le monde…
Sharon – maman de Nina* – photographe et fondatrice de Boven De Wolken
28 avril 2015
“Nous sommes désolés, il n’y a plus de pouls.” En tant que sage-femme je sais que, même si les parents ne le veulent pas, nous devons prendre des photos d’un bébé décédé. Un jour viendra où ils demanderont après ces photos. Parfois après un an, parfois après dix ans. Cela dit, malheureusement, la plupart du temps les sages-femmes ne sont pas photographes. De ce fait, les images sont souvent très choquantes. Un jour, fin avril, j’ai rencontré Anne-Sophie et Roel, leur fille Marilou, n’avait plus de pouls. J’ai proposé de prendre en photo les moments avec Marilou. Sa naissance, son premier bain, ses soins, ses empreintes des pieds et mains, chaque moment, chaque détail était pris en photo. J’ai vécu trois jours intenses avec cette famille, j’étais témoin de leur bonheur, tristesse, fierté, doutes, leur nouvelle réalité. Une centaine de photos de ces quelques jours avec Marilou ont été faites. Ils me racontent encore souvent à quel point ces photos les aident dans leur deuil, la différence que cela fait. Un magnifique souvenir de leur fille. A partir de ce moment-là, je savais que je devais faire des séances photos comme telle chaque fois que cette situation se représenterait dans notre service. Ainsi, je savais que les parents étant dans un deuil périnatal auraient des magnifiques souvenirs de leur enfant. Des photos qu’ils chérissent…pour toujours. Leur Marilou, visible pour tout le monde…
Anneleen – sage-femme à Ostende – photographe et fondatrice de Boven De Wolken